Chapitre 3 Les caractéristiques de
l'interface Air
3.1 Partage des ressources radio
La bande radio représente la
ressource rare et le premier choix architectural fût le découpage
du spectre alloué dans un plan temps / fréquence pour obtenir des
canaux physiques pouvant supporter une communication
téléphonique.
Multiplexage
fréquenciel (FDMA)
Le GSM opère dans la bande
des 900 MHz, où 2 fois 25 MHz de bande ont été
alloués. Les deux parties correspondent au sens montant et au sens
descendant de la liaison (uplink et downlink). La largeur des canaux
étant de 200 kHz, on obtient 124 canaux duplex qui ont été
répartis entre les deux opérateurs GSM français : SFR et
Itinéris (France Télécom). La SFR utilise les canaux 63
à 124. Les bandes des deux liaisons ont en outre été
séparées par 20 MHz, ce qui porte à 45 MHz l'écart
duplex. Sur une bande, on émet des signaux modulés autour d'une
fréquence porteuse qui siège au centre de la bande.
Multiplexage temporel
(TDMA)
Pour le GSM, chaque porteuse est
divisée en intervalles de temps (IT) appelés slots. La
durée dun slot a été fixée à
Tslot = (75/130) ms = 0.5769 ms. Un slot accueille un
élément de signal radioélectrique appelé
burst.
A chaque time slot, on
associe un nombre connu par la station de base (BS) et le mobile (MS). Le
numérotage des slots est cyclique de durée 3,5 heures.
Laccès TDMA (Time Division Multiple Access) permet de
partager entre différents utilisateurs une bande de fréquence
donnée et, sur une même porteuse, les slots sont
regroupés par paquet de 8 : Ttdma = 8.Tslot = 4,6152 ms. Chaque
utilisateur utilise alors un slot de la trame TDMA.
On considère aussi les
multitrames, les supertrames et les hypertrames, fonctions
de la trame TDMA et définies comme telles : hypertrame = 2048
supertrames = 2048*51 multitrames = 2048*51*26 trames TDMA.
Compensation du temps de
propagation aller - retour : Timing Advance (TA) :
Les utilisateurs dun
système cellulaire sont à des distances variables de leur station
de base et subissent des délais de propagation tp différents
(à titre indicatif 30 km sont parcourus en 100µs). Dans le
contexte TDMA, il est ainsi nécessaire que deux mobiles qui utilisent
deux slots consécutifs nenvoient pas des bursts qui se
chevauchent au niveau du récepteur de la BTS. Le délai de
propagation peut atteindre quelques centaines de ms (très faible par
rapport aux systèmes satellitaires) mais on ne peut pas le
négliger car dans le cadre du GSM certaines cellules atteignent 35
km.
La solution est de compenser ce
délai avec le paramètre d'avance en temps TA (Time
Advance) correspondant au temps de propagation aller-retour (2.tp). Pour
illustrer, on considère deux mobiles dans la même cellule : le
premier mobile MS1 est en limite de cellule alors que le second mobile MS2 se
trouve près de la BTS. On suppose que les deux mobiles utilisent des
slots consécutifs sur la même porteuse : MS1 émet sur le
slot 1 et MS2 émet sur le slot 2.
En labsence de compensation de
temps de propagation tp, les bursts émis par chacun des mobiles
MS1 et MS2 se chevaucheront au niveau de la réception de la BTS
:
En effectuant une gestion du
paramètre TA, les bursts émis par les deux mobiles ne se
chevauchent plus. Le mobile le plus éloigné avance
l'émission de chacun de ces slots d'une durée tp par rapport
à l'instant de début de slot, c'est à dire
2tp=TA.
Bilan
Avec 62 canaux et 8 intervalles de
temps par canal, on a donc un système qui allie un multiplex
fréquentiel (FDMA - Frequency Division Multiple Access) et un multiplex
temporel (TDMA - Time Division Multiple Access). Un canal physique est donc
défini par : . un numéro de Time Slot TS (dans
une trame TDMA). . une fréquence (ou une loi de saut de
fréquence si le saut de fréquence lent est implanté).
Ainsi, il apparaît de manière évidente que la
capacité dun réseau GSM est limitée par son nombre
de fréquences. Cest pourquoi la réutilisation de ces
dernières est nécessaire.
La modulation choisie pour le GSM
est la modulation GMSK (Gaussian Minimum Shift Keying : modulation avec
porteuse à minimum de saut de phase, gaussienne pour "arrondir" les
angles des changements).
Le codage de la parole peut se faire
se faire de manière traditionnelle ou avec lutilisation de
lEFR (Enhanced Full Rate) qui correspond à un logiciel de codage
de la parole plus évolué que le précédent.
Cest le son haute résolution.
Un mobile accède donc au
réseau de manière discontinue dans le temps. Il envoie des
rafales d'informations (appelés Burst), d'une durée exacte de
156,25 bits, occupant toujours un même intervalle de temps (Time Slot)
sur un canal. L'accès au canal montant et au canal descendant se fait
toujours de façon décalée: il y a 2 slots de
décalage entre le sens uplink et le sens downlink. Ce décalage
permet notamment un filtrage duplex plus simple. On a donc 4 time slots qui
permettent au mobile de faire des mesures et scruter les canaux des cellules
adjacentes dans une phase appelée "monitor".
3.2 Canaux logiques
Linterface radio
représente la partie délicate de la chaîne de transmission
et le système doit faire face aux différents problèmes du
lien mobile-réseau au niveau de la propagation (atténuation,
évanouissements, interférences...), mais aussi au niveau de la
gestion du réseau : il est nécessaire davoir des fonctions
de contrôle pour que le mobile se rattache à la station de base la
plus favorable, pour établir et surveiller le déroulement
dune communication ou encore assurer le handover.
Lutilisation de canaux logiques va permettre une utilisation efficace des
ressources radio et une qualité de service satisfaisante. Parmi ces
canaux on distingue les canaux dédiés (TCH et SDCCH), cest
à dire alloué à un mobile. Les autres canaux sont des
canaux partagés entre mobiles.
Canaux dédiés
: « Dedicated Channel »
Sur un canal physique on peut placer
soit un TCH avec son SACCH associé, soit 8 canaux SDCCH avec leurs SACCH
associés : SDCCH »TCH / 8.
TCH et SDCCH
On distingue les canaux
dédiés transportant des informations utilisateur ou provenant des
couches hautes du système :
. canaux de trafic TCH (Traffic
CHannels) : transmission de la parole à 13 kbits/s (TCH/FS),
à 5,6 kbits/s en demi-débit (TCH/HS) ou des données
à 12 kbits/s. . canaux de signalisation SDCCH (Stand-alone
Dedicated Control Channel) : débit de 800 bits/s.
Lutilisation du Half Rate
(canal TCH demi-débit) permet daugmenter de manière
considérable la capacité du réseau. En effet, deux canaux
TCH peuvent « sinstaller » sur un seul Time Slot.
Néanmoins, lutilisation de cette fonctionnalité ne peut se
faire que par des mobiles dits phase 2.
SACCH
On ne peut pas dédier un
canal à un mobile sans effectuer un contrôle constant pour ajuster
des paramètres afin de conserver une bonne qualité de
communication. Associé aux canaux SCH et SDCCH, le canal de
contrôle SACCH (Slow Associated Control CHannel) permet den
effectuer la supervision (contrôle de puissance, contrôle de la
qualité du lien radio, compensation du délai de propagation par
le mécanisme davance en temps, gestion des mesures des stations
voisines).
FACCH
Le canal SACCH permet
découler différents types de contrôles ou de
signalisation mais son débit étant trop faible, il ne convient
pas aux actions rapides comme le handover. Si le canal alloué est
un TCH, on suspend la transmission des informations usagers afin
découler la signalisation. On obtient donc un autre canal de
signalisation, le FACCH (Fast Associated Control Channel), on utilise
alors une partie de la capacité. Si le canal alloué est un SDCCH,
il peut écouler lui même la signalisation comme par exemple un
handover.
Voie balise : « Beacon Channel
»
La voie balise permet au mobile de
se raccorder en permanence à la station de base la plus favorable. Le
mobile mesure la puissance du signal reçu de la voie balise
correspondant à une fréquence particulière de
lensemble des fréquences allouées à cette station.
Lors dune mise sous tension, pendant létat de veille et
pendant une communication, le mobile scrute les voies balises pour
connaître les stations avoisinantes susceptibles de laccueillir en
cas de handover. Dans le cadre du GSM, la voie balise dune station
correspond aux deux éléments suivants :
. une fréquence-balise sur
laquelle est émis en permanence un signal modulé de puissance
constante qui permet aux mobiles de faire des mesures en puissance.
. canaux de broadcast : ils
permettent aux mobiles daccrocher au système local en
acquérant tous les paramètres analogiques et logiques
nécessaires.
FCCH
Le canal FCCH (Frequency
Correction CHannel) permet aux mobiles de se caler sur la fréquence
nominale de la station de base. Cest un signal sinusoïdal parfait de
fréquence f0 permettant un calage fin de loscillateur du mobile et
il est émis environ 20 fois par seconde.
SCH
Le canal SCH (Synchronisation
CHannel) fournit au mobile tous les éléments
nécessaires à une complète synchronisation avec la station
de base et il permet de caractériser la voie balise par un marquage
spécial. On peut alors distinguer deux types de synchronisation :
· synchronisation fine :
détermination du TA (Timing Advance). La BTS effectue une
estimation du temps de propagation aller-retour à partir du burst RACH
émis par le mobile, et le paramètre TA ainsi calculé sera
transmis de manière logique via le canal AGCH.
· synchronisation logique :
détermination du FN (Frame Number). La réception du SCH
permet donc au mobile de calculer le numéro FN de trame dans
lhypertrame et de se caler sur le slot 0.
BCCH
Le canal BCCH (Broadcast Control
CHannel) permet de diffuser des données caractéristiques de
la cellule. Il comprend la diffusion régulière
dinformations systèmes de plusieurs types, et cette diffusion est
plus ou moins rapide suivant la nécessité du mobile. Ces
informations déterminent les règles daccès à
la cellule : paramètres de sélection de la cellule, numéro
de zone de localisation, les paramètres RACH donnant les règles
daccès aléatoire, indication au mobile des slots
à écouter pour détecter les appels diffusés,
description de lorganisation du canal CBCH, connaissance des
fréquences des voies balises des cellules voisines.
Canaux de contrôle
communs : « Common Control Channel »
RACH
Le canal RACH (Random Access
CHannel) est un canal de contrôle partagé par un ensemble de
mobiles qui leur permet de se signaler au réseau pour effectuer une
opération telle que la localisation, lenvoi de messages courts,
lappel normal...
AGCH
Le canal AGCH (Access Grant
CHannel) permet dallouer un canal de signalisation lorsque
linfrastructure reçoit une requête du mobile. On peut alors
identifier, authentifier et déterminer la demande du mobile. Le message
dallocation contient le numéro de porteuse et de slot,
ainsi quune description du saut de Fréquence FH.
PCH
Le canal PCH (Paging CHannel)
supporte lensemble des appels en diffusion (Paging). Lorsque
linfrastructure désire communiquer avec un mobile, pour un appel
ou une authentification par exemple, elle diffuse lidentité du
mobile sur un ensemble de cellules et les messages sont transmis sur le canal
PCH. La réponse du mobile seffectue alors de manière
aléatoire sur la cellule dans laquelle il se trouve sur le canal
RACH.
CBCH
Le canal CBCH (Cell Broadcast
CHannel) diffuse aux usagers de la cellule des messages courts comme des
informations routières, météo..
3.3 Gestion des fréquences
Principe de
réutilisation des ressources
Les ondes radioélectriques
sont aujourd'hui le seul moyen que l'on ait trouvé pour rendre possible
les communications mobiles. Malheureusement, le spectre radioélectrique
est une ressource limitée, déjà largement
sollicitée par ailleurs. Le concept de motif cellulaire a donc
été introduit pour permettre la réutilisation d'une
même fréquence dans des endroits différents.
Le principe de la
réutilisation des fréquences repose sur l'atténuation que
subissent les ondes radio lorsqu'elles se propagent dans l'atmosphère.
Lorsqu'on se trouve assez loin d'un émetteur, le signal envoyé
par celui-ci est très faible. On peut alors utiliser la même
fréquence que l'émetteur lointain sans crainte
d'interférences, le signal local étant beaucoup plus puissant que
le signal lointain.
Le GSM utilise donc un réseau
maillé, formé démetteurs disséminés
sur la zone à couvrir. Deux émetteurs voisins utilisent des
fréquences différentes, mais des émetteurs
éloignés réutilisent les mêmes fréquences
selon le principe énoncé plus haut. En pratique, le terrain est
"découpé" en petites zones, appelées cellules,
caractérisées chacune par une fréquence précise. On
réunit un certain nombre de cellules utilisant des fréquences
différentes pour former un motif. On répète alors ce motif
pour couvrir tout le territoire, permettant ainsi à partir dun
nombre de fréquences limité de mettre en place un grand nombre
d'émetteurs.
Exemple de motif à 3
cellules (les cellules portant le même chiffre utilisent la
même fréquence).
Chaque émetteur
nécessite une infrastructure complexe pour fonctionner et dialoguer tant
avec l'ensemble du réseau qu'avec les téléphones mobiles
présents sur sa zone de service. On appelle cette infrastructure
"station de base". Un réseau de radiotéléphonie cellulaire
se compose donc d'un ensemble de stations de base réparties sur la zone
géographique à couvrir.
Code de couleur
BSIC
La même fréquence peut
être utilisée pour supporter la voie balise de deux stations
suffisamment éloignées. Les deux stations ne se brouillent pas
sur leur zone de service respective mais un mobile situé à
mi-distance peut recevoir alternativement lune ou lautre station
avec un niveau de champ suffisant. Afin de différencier les deux
stations, on utilise le code de couleur BSIC. Le couple (fréquence,
BSIC) permet sur un zone donnée de déterminer parfaitement une
cellule. A lintérieur dun motif, on utilise le même
BSIC. Ainsi, les cellules voisines (cellules de fréquences de voie
balise identique) ne font pas partie du même motif.
Motif de taille 7, la
fréquence indiquée est celle de la voie balise.
Notion sur les
brouillages
Comme cela est expliqué
auparavant, un des principes de base du GSM est la réutilisation des
fréquences. Cela entraîne ainsi des recouvrements de spectre
concernant un même canal présent sur deux sites différents.
De plus, du fait de la non-perfection des filtres présents à
lémission des ondes électromagnétiques, la bande de
200 kHz séparant deux canaux GSM adjacents nest pas suffisante
pour se prémunir contre les brouillages adjacents.
Ainsi pour se prémunir contre des brouillages
internes au réseau, il convient de vérifier les règles
suivantes :
· en co-canal : le rapport signal
à bruit doit être supérieur à 9 dB. ·
en canal adjacent : le rapport signal à bruit doit être
supérieur à -9 dB.
Ainsi, lors de la planification des
fréquences sur les sites du réseau, les règles
élémentaires suivantes sont systématiquement
respectées :
· sur une même cellule : les
fréquences utilisées doivent être distantes dau moins
600 MHz, soit trois canaux décart. · sur un même
site (dans le cadre de la trisectorisation): les fréquences
utilisées doivent être distantes dau moins 400 MHz, soit
deux canaux décart.
Saut de fréquence :
« Frequency Hopping »
A lorigine, le
mécanisme de saut de fréquence fut introduit dans les
systèmes militaires. Le réseau SFR utilise aujourd'hui ce
procédé. Il consiste pour un émetteur à changer
régulièrement de fréquence pour obtenir une
diversité de fréquence et ainsi, diversifier ses brouilleurs.
Linterface radio du GSM utilise le saut de fréquence lent (SFH,
Slow Frequency Hopping) qui consiste à changer de
fréquence à chaque émission de message ou de burst.
Il permet de lutter contre les évanouissements sélectifs
(diversité de fréquence) et apporte une gestion différente
en moyennant le niveau dinterférence global sur toutes les
porteuses (diversité des brouilleurs).
Saut de fréquence.
En changeant de fréquence
à chaque émission de burst ou de message, le mobile est
brouillé par des mobiles différents à chaque
émission. Ainsi, le pire des cas peut toujours se produire mais
seulement de temps en temps. Grâce à lefficacité du
codage et de lentrelacement, le signal peut être correctement
reçu même si le C/I de certains échantillons est
inférieur au seuil de la communication. Dans lexemple ci-dessus,
le signal venant de A est interféré par M, N et O. Mais le fait
que le C/I moyen soit supérieur au seuil de la communication fait que la
communication nest pas brouillée. Ensuite, on numérote les
fréquences de saut de 0 à N-1 et un algorithme, défini
dans la norme, génère une suite pseudo-aléatoire de
nombres (si) avec 0 <= si <= N-1. Il utilise comme argument le
numéro de trame FN (Frame Number), chaque trame TDMA étant
repérée par ce compteur dans lhypertrame, et un
paramètre HSN (Hopping Sequence Number) compris lui aussi entre 0
et 63. La BTS précise au mobile un index MAIO (Mobile Allocation
Index Offset) compris entre 0 et N-1 lors de lallocation dun
canal. Le mobile peut alors déterminer la fréquence à
utiliser en ajoutant (modulo N) lindex MAIO au nombre si. Le nombre N de
fréquences à prendre en compte est précisé pour
chaque numéro de slots.
En combinant la technique TDMA et la
technique du saut de fréquence FH, on obtient la méthode de base
daccès du GSM : FH/TDMA. Le saut de fréquence nest
pas activé lorsque la charge du réseau est faible mais lorsque le
SFH est actif, le canal physique utilise un ensemble de porteuses parcourues
selon une séquence de saut. Cette séquence peut être
cyclique ou pseudo-aléatoire, et elle est définie sur un ensemble
de N (<=64) fréquences attribuées à la BTS. Le saut de
fréquence nest possible quau sein dune même
bande, il ny a pas pour l'instant de combinaisons de fréquences
entre GSM 900 et DCS 1800.
On distingue deux types de saut de fréquence
:
-
le saut de fréquence en
bande de base : Comme dhabitude, à chaque TRX installé
sur la cellule, on fait correspondre une fréquence
particulière. Cest le Time Slot considéré qui
« saute » sur tous les TRX toutes les trames TDMA. Le Time Slot
0 de la FU1, qui correspond au BCCH, ne saute pas.
-
le saut de fréquence
synthétisé: Le nombre de fréquences sur lesquelles on
« saute » est supérieur au nombre de TRX installés
sur la cellule. On peut « sauter » sur toute la bande GSM
allouée sil on veut. Cest le TRX qui change de
fréquence toutes les trames TDMA. Le Time Slot ne « saute »
plus. La FU1 supportant le BCCH ne « saute » pas.
3.4 Performance de linterface Air
Pour juger la qualité de la
liaison radio nous avons deux paramètres à notre disposition: le
Rxlev et le Rxqual. Ces derniers sont mesurés au niveau de la BTS pour
juger la qualité de la liaison montante et au niveau du mobile pour
juger la qualité de la liaison descendante.
Niveau reçu
RxLev
Le niveau de champ provenant de la
BTS mesuré au niveau du mobile s'appelle le Rxlev. Il est mesuré
sur 64 niveaux, de 0 à 63 représentants respectivement les
puissances de -110 à -48 dBm par pas de 1 dB. On distingue alors le
Rxlev Full qui est une mesure sur tous les bursts de la trame sans
exception, du Rxlev Sub qui est une mesure sur les bursts effectivement
utilisés. Ce dernier cas se présente lorsqu'on économise
la puissance du mobile en mettant à profit la possibilité DTX
(Discontinuous Transmission). La transmission discontinue consiste
à interrompre l'émission pendant les silences de parole pour
diminuer l'énergie émise sur la voie radio doù une
réduction de la consommation des batteries des mobiles et une diminution
du niveau moyen d'interférences. Il en est de même au niveau de la
BTS. A noter que, si un TMA est installé sur le site, les mesures de
niveau de champ se font après celui-ci.
Qualité du signal
RxQual
La qualité du signal est
mesurée via le paramètre Rxqual. Il est obtenu en effectuant une
quantification du taux d'erreurs binaires BER (Bit Error Ratio) suivant
la correspondance du tableau suivant :
|
Correspondance RxQual i <>
BER |
|
RxQual, niveau de qualité i |
BER, plage de valeur |
Valeur représentative |
0 |
BER < 0.2 % |
0.14 % |
1 |
0.2 % <= BER < 0.4 % |
0.28 % |
2 |
0.4 % <= BER < 0.8 % |
0.57 % |
3 |
0.8 % <= BER < 1.6 % |
1.13 % |
4 |
1.6 % <= BER < 3.2 % |
2.26 % |
5 |
3.2 % <= BER < 6.4 % |
4.53 % |
6 |
6.4 % <= BER < 12.8 % |
9.05 % |
7 |
12.8 % <= BER |
18.10 % |
Correspondance entre le niveau de
qualité et le taux derreur binaire.
Il faut noter que ces mesures de Rxqual se font, sur
les deux liaisons, avant le code correcteur derreur. |